Stage Restauration de mur ancien – Beauvais – juillet 2017

Les Ateliers de la Bergerette à Beauvais proposent chaque année un large programme de stages d’éco-construction ouverts à tous, dont j’encadre une partie.

Le 8 juillet 2017, ce sont 12 stagiaires qui sont venus s’initier à la restauration de murs anciens!

Plus d’informations sur cette page.

Reconstruction d’une portion de mur
On enlève toutes les briques qui ne tiennent plus avant de les remaçonner à la chaux.

Reconstruction du haut de soubassement
Dépiquage des joints au burin.
Dépiquage des joints à la meuleuse équipée d’un disque spécial joints
Pose de joints au fer à joints.
Pose de joints à la poche à douille.
Pose de joints au fer à joints.

Saint Vaast d’Equiqueville 1 – pignon ouest

Reprise du pan de bois par Alexandre Auzoux, puis pose de torchis fabriqué par Six Pieds Sur Terre.

Petit soubassement brique et rejointoiement de la portion de mur en briques située à droite.

Etat final – vue de l’Ouest
Etat final – vue de l’Ouest
Etat initial
Il était grand temps d’intervenir!
Etat initial, vue du Nord
Etat final, vue du Nord
En cours de travaux – le colombage a été posé par Alexandre Auzoux. Le torchis a été fabriqué et posé par Six Pieds Sur Terre.
Sur ce pan de mur, j’ai fixé les lattes du torchis sur un tasseau fixé dans l’épaisseur des poteaux. 4 techniques de fixation des lattes cohabitent donc sur ce bâtiment! (voir l’article concernant l’angle Sud-Est).
L’angle Sud-Est du mur, en briques, a été rejointoyé à la chaux NHL2, avec un peu de terre pour la coloration.
Etat final – vue depuis le Sud
Etat final du mur rejointoyé.

 

Vous souhaitez restaurer un bâtiment en pan de bois, poser du torchis ou des joints à la chaux? N’hésitez pas à me contacter.

Saint Vaast d’Equiqueville 1 – angle Sud-Est

Restauration de l’angle sud-est d’un bâtiment en colombage. Reprise de l’angle de soubassement en silex et brique, reprise du panneau de torchis en façade sud, reprise de la partie basse du soubassement sur le reste du pignon.

L’angle du soubassement a été intégralement démonté et remonté à l’identique. Le colombage (greffe du poteau cornier et restauration intégrale du panneau sud) a été réalisé par le charpentier Alexandre Auzoux. Torchis posé par Six Pieds Sur Terre et provenant de la briquèterie Dewulf.

Selon le souhait du client, le torchis reste apparent pour l’instant, mais sa surface a été travaillée pour recevoir un éventuel enduit à la chaux dans le futur.

Pignon Est: la partie gauche correspond à l’angle sud-ouest (visible sur la photo précédente), reconstruit sur 1m50 de chaque côté de l’angle. Sur les deux tiers restants du soubassement, seule la partie basse a été réprise et rejointoyée. La partie basse du bardage en chêne a été réalisé par Alexandre Auzoux
Angle Sud-Est (vu depuis le Sud)
Mur Sud: reprise intégrale du soubassement en silex et brique, ainsi qu’un gros grès en dé d’angle. Maçonné, bien sûr, à la chaux hydraulique NHL 3.5. Joints réalisés à la chaux hydraulique NHL2.
Etat initial – facade Sud
Etat final – façade Sud
Etat initial – angle Sud Est (vu du Sud)
Etat initial – angle Sud Est (vu de l’Est)
Etat final – angle Sud Est (vu de l’Est)
Eta initial – pignon Est
Remontage en cours de l’angle Sud Est
Remontage en cours de l’angle Sud Est
Lattes sur la gauche, éclisses sur le reste du colombage. Le lattage horizontal est utilisé quand un des deux côtés du colombage est caché: le torchis recouvre les lattes et les colombes sur lesquelles celui-ci est cloué. Sur la droite, les éclisses sont insérées dans l’épaisseur des colombes, celles-ci restent donc visibles des deux côtés du mur.
Le mur est remonté (pas encore rejointoyé), et des plaques permettent d’empêcher le torchis de “dégueuler” pendant que je le pose depuis l’intérieur.
Lattes sur la droite, éclisses sur la gauche
Détail de fixation des éclisses: le côté pointu se pose dans un trou (visible à gauche), le côté plat s’insère en force dans une fente (visible à droite).
Dans certains cas, il faut des éclisses verticales.
Etat final du panneau de torchis surplombant la baie vitrée.
Le pignon Est en cours de travaux, avant reprise de la partie basse du bardage, et avant rejointoiement.
En cours de travaux – mur Sud.
Détail de la surface du torchis, préparé en vue de la pose d’un enduit. Pour améliorer l’accroche, de gros trous sont réalisés à la cheville de charpente (ou tout autre pointe asses grosse), et de nombreux petites trous sont faits à la taloche à clous.

Vous souhaitez restaurer un bâtiment en pan de bois, poser du torchis ou un enduit sur torchis? N’hésitez pas à me contacter!

Ricarville du Val – 1

Fabrication et pose de torchis sur lattes de châtaignier sur le pignon d’une ancienne étable.

La pose d’un enduit chaux interviendra après séchage.

avant – après
le pignon avant intervention
le pignon avant intervention
Pose des lattes de châtaignier.
Après prise de la photo, j’ai finalement renforcé par des pièces de bois supplémentaires ou endroits où les écarts entre les colombes est le plus important.
Les lattes de châtaignier sont clouées dans les colombes intermédiaires, et insérées dans un trou sur les poteaux d’angle et le poteau central.

Sur ce chantier, deux mélanges ont été effectués pour obtenir le torchis frais :

  • l’un à base de torchis récupéré sur une démolition, auquel on a ajouté de la paille.
  • l’autre à base de terre récupérée à Notre Dame d’Aliermont (à 10km du chantier), de sable (car cette terre est très argileuse) et de paille.

Dans les deux cas, on peut ajouter du crottin, de la bouse, ou tout autre élément activateur de fermentation. Un inconvénient: ça pue! Mais la paille est assouplie (le torchis est plus onctueux, plus facile à appliquer) et sa dégradation crée une espèce de colle de cellullose qui améliore la cohésion du torchis. Au séchage, la fermentation est stoppée et l’odeur disparaît.

Le torchis fermenté peut s’utiliser tel quel au moins deux mois. Après un certain temps, il peut toujours être utilisé, mais il faudra y rajouter de de nouveau de la fibre car la paille est trop dégradée.

Le torchis a été mélangé au malaxeur planétaire, (branché sur la prise de force d’un tracteur). Cette méthode implique de réaliser un mélange presque liquide afin que la paille ne se coince pas dans les pales du malaxeur. Il faut donc le laisser sécher plusieurs jours avant application. Dans le cas précis, cela a permis de le laisser fermenter.

A droite, du torchis fabriqué à partir d’un torchis de récupération, démonté sur un bâtiment ancien, auquel on rajoute de la paille. A gauche, du torchis fabriqué à partir de terre récupérée à Notre Dame d’Aliermont et de paille de Saint Vaast d’Equiqueville
Le torchis est couvert d’une bâche et on y aménage une réserve d’eau pour qu’il ne sèche pas et qu’il fermente plus facilement.
Après quelques jours, le torchis prend une coloration gris bleuté: la fermentation est en cours!
Pose du torchis. J’étais seul sur ce chantier, j’ai donc vissé un coffrage et j’ai bourré le torchis par l’autre côté. Il faut ensuite retirer le coffrage et retirer l’excédent de torchis pour retrouver un beau parement.

Les motifs pratiqués sur le torchis (croisillons, trous de chevilles et passage de la taloche à clous) serviront à permettre l’accroche de l’enduit final. Il faut aussi privilégier pour cet enduit une chaux peu “dure” (en extérieur, de l’hydraulique NHL2 plutôt que NHL3.5), plus compatible avec les mouvements du torchis, et qui ne tirera pas trop sur la terre en séchant. On peut aussi y incorporer un peu de terre, dans le même but. Jamais de ciment!!!

Le pignon après pose du torchis. L’enduit chaux/terre sera posé après séchage complet, soit à l’automne, soit au printemps prochain.
Le pignon après pose du torchis.
Le pignon après pose du torchis.