Saint Aubin le Cauf – enduits intérieurs à la chaux naturelle

Merci au collègue Alexandre Noury pour le coup de main sur ce chantier!

Les enduits précédents avaient été réalisés assez récemment par un maçon “conventionnel” qui connaissait mal la chaux. Il a donc intégré un grillage métallique dans son enduit, ce qu’il ne faut jamais faire avec un enduit à la chaux! La chaux active la corrosion du métal, qui gonfle en rouillant, et fait tout péter.

Démolition de l’ancien enduit. Pas la partie la plus agréable du chantier!

GREUVILLE – torchis et enduits extérieurs

Dépose des enduits anciens abîmés, réparations du torchis, pose d’enduits à la chaux hydraulique naturelle.

Résultat final
Etat initial

Etat initial – la partie droite (colombage + torchis)a été intégralement reprise par OBAC, Sur le reste de la maison nous avons déposé les enduits anciens, réparé le torchis là où c’était nécessaire, puis posé de nouveaux enduits.

Résultat final
Etat initial

Arques la Bataille – sol intégralement écologique

Réhabilitation intégrale d’un sol à proximité de Dieppe, suivant une démarche écologique de A à Z : démolition de la dalle béton de ciment, décaissement du sol, pose d’un hérisson réutilisant les gravats de la dalle ciment complémentés de cailloux de provenance locale, pose d’une isolation liège chaux (liège recyclé local), pose d’une dalle béton de chaux (agrégats locaux), finition en tomette de récupération (locale) pour une partie de la pièce, finition terre crue (locale) pour le reste de la pièce. Travaux réalisés en chantier participatif pour une bonne partie.

Etat initial. Vous vous dites peut-être : ne serait-il pas plus écologique de garder l’existant que de tout péter? En fait, dans le bâti ancien, les dalles béton de ciment empêchent le sol de “respirer”, et toute l’humidité du sol remonte dans les murs au lieu d’être gérée sur toute la surface du sol. D’où l’intérêt des sols en terre (crue ou cuite) sur dalle béton de chaux ou béton de terre.

Démolition de la dalle existante et décaissement (creusement) de 50cm pour ménager assez d’espace pour placer un hérisson et une isolation. Les blocs de béton (non ferraillés) issus de la démolition de la dalle ciment ont été conservés pour être remployés dans le hérisson

Un hérisson a le même but qu’un vide sanitaire moderne : il permet de limiter les remontées d’humidité par capillarité. Dans cet objectif, l’idéal est de poser les blocs sur une pointe pour limiter les contacts au sol. Mais si on ne dispose pas localement de gros blocs pointus, une épaisse couche de gravier sera déjà bien plus drainante que la terre. Les blocs de béton (non ferraillés) issus de la démolition de la dalle ciment ont été conservés pour être remployés dans le hérisson. Un complément a été fait en silex local et gravier local.

Une couche de gravier permet de “finir” le hérisson en surface. On le tasse avec une plaque vibrante. Sur ce chantier, le hérisson est d’une épaisseur de 20cm (c’est le minimum).

——– Article en cours de rédaction, merci de votre patience! ————

Le Catelier 1 – brique et bardage

Petite intervention sur le pignon d’une ancienne laiterie en brique et silex : reconstruction du pilier d’angle en brique et pose d’un bardage en chêne local.

Les briques issues du démontage ont été réemployées dans la mesure du possible, et complétées par des briques de récupération.

Ce bâtiment était une “laiterie”, annexe qui servait notamment à affiner les fromages. On reconnaît les laiteries grâce aux ouvertures horizontales que l’on voit sur la gauche de la photo. Elles sont partiellement fermées par des “lattes” de bois (ici remplacées par un grillage métallique) insérées verticalement, empêchant les intrusions mais permettant l’aération!

Après

Avant

Saint Vaast d’Equiqueville 2 – linteau

Remplacement d’un linteau en chêne.

Suite à des infiltrations d’eau, le linteau ancien s’est désagrégé. La maçonnerie située au dessus de ce linteau s’est ainsi retrouvée fragilisée et commençait à tomber.

Etat initial – on constate que la maçonnerie se détache suivant l’angle de répartition des poussées, soit à 45° en général.

Etat initial

En général, les linteaux anciens sont en deux ou trois parties, selon l’épaisseur du mur. Ici, la partie intérieure était en bon état et soutenait donc encore le tiers intérieur du mur.

Il a donc “suffi” de retirer le parement du mur (en silex et brique) au dessus du linteau pourri, en suivant les lignes de poussée qui se rejoignent en formant un triangle au dessus de l’ouverture. Au dessus de ce triangle, le mur se maintient “tout seul”.

En cours d’intervention

Détail révélant la conception du mur: les deux tiers intérieurs sont constitués de gros blocs de pierre calcaire, et le parement extérieur est en silex. A intervalle régulier, des bandeaux de briques sont posés sur toute l’épaisseur du mur, assurant ainsi un chaînage.

Le nouveau linteau en chêne local est posé, et la maçonnerie reconstituée à l’identique. La reprise intégrale des joints de ce pignon, prévue pour plus tard, masquera complètement cette intervention.

Vous avez besoin de remplacer un linteau ancien? N’hésitez pas à me contacter!

 

Martin-Eglise 1 – four à pain

Pose d’un nouvel enduit de finition sur le four à pain communal de Martin-Eglise.

  1. rebouchage des fissures et des trous avec un mélange terre/sable/paille longue
  2. pose d’un enduit de finition terre/sable/paillette de lin.

La paillette de lin, très courte, permet de fibrer un enduit de faible épaisseur, ici, 1 à 2 cm d’épaisseur. Cet enduit a été particulièrement chargé en paillette: cela limite les possibilités de lissage, mais doit permettre de résister autant que possible aux fortes variations de températures auxquelles le four est régulièrement soumis.

Forte d’une dizaine d’années d’expérience, la mairie lance la mise en chauffe très progressive du four 5 jours avant la cuisson des pains!

Enduit de finition en cours de pose

A droite (beige clair), l’ancien enduit de finition. Au milieu (brun foncé), le rebouchage des fissures, chargé en pailles longues. A gauche (brun clair), l’enduit de finition terre/sable/paillette de lin.

Enduit de finition en cours de pose

Le soleil se lève sur le four à pain communal…

Cet enduit a été particulièrement chargé en paillette: cela limite les possibilités de lissage, mais doit permettre de résister autant que possible aux fortes variations de températures auxquelles le four est régulièrement soumis

 

Quelques semaines plus tard, le four est de nouveau en usage. La commune de Martin-Église organise régulièrement une cuisson de pains et brioches, en vente à la sortie du four!

Et voilà les bonnes brioches dorées à l’ancienne!

VOus avez également un projet de restauration ou de construction d’un four à pain? N’hésitez pas à me contacter!

Saint Vaast d’Equiqueville 1 – pignon ouest

Reprise du pan de bois par Alexandre Auzoux, puis pose de torchis fabriqué par Six Pieds Sur Terre.

Petit soubassement brique et rejointoiement de la portion de mur en briques située à droite.

Etat final – vue de l’Ouest

Etat final – vue de l’Ouest

Etat initial

Il était grand temps d’intervenir!

Etat initial, vue du Nord

Etat final, vue du Nord

En cours de travaux – le colombage a été posé par Alexandre Auzoux. Le torchis a été fabriqué et posé par Six Pieds Sur Terre.

Sur ce pan de mur, j’ai fixé les lattes du torchis sur un tasseau fixé dans l’épaisseur des poteaux. 4 techniques de fixation des lattes cohabitent donc sur ce bâtiment! (voir l’article concernant l’angle Sud-Est).

L’angle Sud-Est du mur, en briques, a été rejointoyé à la chaux NHL2, avec un peu de terre pour la coloration.

Etat final – vue depuis le Sud

Etat final du mur rejointoyé.

 

Vous souhaitez restaurer un bâtiment en pan de bois, poser du torchis ou des joints à la chaux? N’hésitez pas à me contacter.

Saint Vaast d’Equiqueville 1 – angle Sud-Est

Restauration de l’angle sud-est d’un bâtiment en colombage. Reprise de l’angle de soubassement en silex et brique, reprise du panneau de torchis en façade sud, reprise de la partie basse du soubassement sur le reste du pignon.

L’angle du soubassement a été intégralement démonté et remonté à l’identique. Le colombage (greffe du poteau cornier et restauration intégrale du panneau sud) a été réalisé par le charpentier Alexandre Auzoux. Torchis posé par Six Pieds Sur Terre et provenant de la briquèterie Dewulf.

Selon le souhait du client, le torchis reste apparent pour l’instant, mais sa surface a été travaillée pour recevoir un éventuel enduit à la chaux dans le futur.

Pignon Est: la partie gauche correspond à l’angle sud-ouest (visible sur la photo précédente), reconstruit sur 1m50 de chaque côté de l’angle. Sur les deux tiers restants du soubassement, seule la partie basse a été réprise et rejointoyée. La partie basse du bardage en chêne a été réalisé par Alexandre Auzoux

Angle Sud-Est (vu depuis le Sud)

Mur Sud: reprise intégrale du soubassement en silex et brique, ainsi qu’un gros grès en dé d’angle. Maçonné, bien sûr, à la chaux hydraulique NHL 3.5. Joints réalisés à la chaux hydraulique NHL2.

Etat initial – facade Sud

Etat final – façade Sud

Etat initial – angle Sud Est (vu du Sud)

Etat initial – angle Sud Est (vu de l’Est)

Etat final – angle Sud Est (vu de l’Est)

Eta initial – pignon Est

Remontage en cours de l’angle Sud Est

Remontage en cours de l’angle Sud Est

Lattes sur la gauche, éclisses sur le reste du colombage. Le lattage horizontal est utilisé quand un des deux côtés du colombage est caché: le torchis recouvre les lattes et les colombes sur lesquelles celui-ci est cloué. Sur la droite, les éclisses sont insérées dans l’épaisseur des colombes, celles-ci restent donc visibles des deux côtés du mur.

Le mur est remonté (pas encore rejointoyé), et des plaques permettent d’empêcher le torchis de “dégueuler” pendant que je le pose depuis l’intérieur.

Lattes sur la droite, éclisses sur la gauche

Détail de fixation des éclisses: le côté pointu se pose dans un trou (visible à gauche), le côté plat s’insère en force dans une fente (visible à droite).

Dans certains cas, il faut des éclisses verticales.

Etat final du panneau de torchis surplombant la baie vitrée.

Le pignon Est en cours de travaux, avant reprise de la partie basse du bardage, et avant rejointoiement.

En cours de travaux – mur Sud.

Détail de la surface du torchis, préparé en vue de la pose d’un enduit. Pour améliorer l’accroche, de gros trous sont réalisés à la cheville de charpente (ou tout autre pointe asses grosse), et de nombreux petites trous sont faits à la taloche à clous.

Vous souhaitez restaurer un bâtiment en pan de bois, poser du torchis ou un enduit sur torchis? N’hésitez pas à me contacter!

Ricarville du Val – 1

Fabrication et pose de torchis sur lattes de châtaignier sur le pignon d’une ancienne étable.

La pose d’un enduit chaux interviendra après séchage.

avant – après

le pignon avant intervention

le pignon avant intervention

Pose des lattes de châtaignier.
Après prise de la photo, j’ai finalement renforcé par des pièces de bois supplémentaires ou endroits où les écarts entre les colombes est le plus important.

Les lattes de châtaignier sont clouées dans les colombes intermédiaires, et insérées dans un trou sur les poteaux d’angle et le poteau central.

Sur ce chantier, deux mélanges ont été effectués pour obtenir le torchis frais :

  • l’un à base de torchis récupéré sur une démolition, auquel on a ajouté de la paille.
  • l’autre à base de terre récupérée à Notre Dame d’Aliermont (à 10km du chantier), de sable (car cette terre est très argileuse) et de paille.

Dans les deux cas, on peut ajouter du crottin, de la bouse, ou tout autre élément activateur de fermentation. Un inconvénient: ça pue! Mais la paille est assouplie (le torchis est plus onctueux, plus facile à appliquer) et sa dégradation crée une espèce de colle de cellullose qui améliore la cohésion du torchis. Au séchage, la fermentation est stoppée et l’odeur disparaît.

Le torchis fermenté peut s’utiliser tel quel au moins deux mois. Après un certain temps, il peut toujours être utilisé, mais il faudra y rajouter de de nouveau de la fibre car la paille est trop dégradée.

Le torchis a été mélangé au malaxeur planétaire, (branché sur la prise de force d’un tracteur). Cette méthode implique de réaliser un mélange presque liquide afin que la paille ne se coince pas dans les pales du malaxeur. Il faut donc le laisser sécher plusieurs jours avant application. Dans le cas précis, cela a permis de le laisser fermenter.

A droite, du torchis fabriqué à partir d’un torchis de récupération, démonté sur un bâtiment ancien, auquel on rajoute de la paille. A gauche, du torchis fabriqué à partir de terre récupérée à Notre Dame d’Aliermont et de paille de Saint Vaast d’Equiqueville

Le torchis est couvert d’une bâche et on y aménage une réserve d’eau pour qu’il ne sèche pas et qu’il fermente plus facilement.

Après quelques jours, le torchis prend une coloration gris bleuté: la fermentation est en cours!

Pose du torchis. J’étais seul sur ce chantier, j’ai donc vissé un coffrage et j’ai bourré le torchis par l’autre côté. Il faut ensuite retirer le coffrage et retirer l’excédent de torchis pour retrouver un beau parement.

Les motifs pratiqués sur le torchis (croisillons, trous de chevilles et passage de la taloche à clous) serviront à permettre l’accroche de l’enduit final. Il faut aussi privilégier pour cet enduit une chaux peu “dure” (en extérieur, de l’hydraulique NHL2 plutôt que NHL3.5), plus compatible avec les mouvements du torchis, et qui ne tirera pas trop sur la terre en séchant. On peut aussi y incorporer un peu de terre, dans le même but. Jamais de ciment!!!

Le pignon après pose du torchis. L’enduit chaux/terre sera posé après séchage complet, soit à l’automne, soit au printemps prochain.

Le pignon après pose du torchis.

Le pignon après pose du torchis.